A-t-on déjà perdu le combat contre la fonte des glaces ?

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Dans son rapport annuel sur l'état du climat mondial, l'Organisation météorologique mondiale (OMM) met en lumière les bouleversements subis à l'échelle planétaire sur terre, dans les océans et dans l'atmosphère, en raison des niveaux records de gaz à effet de serre piégeant la chaleur. Le rapport confirme que la température moyenne de la planète en 2022 était supérieure de 1,15 °C à celle de l'époque préindustrielle (1850-1900) et que les huit dernières années ont été les plus chaudes observées. L'OMM souligne que la glace de l'Antarctique a atteint son niveau le plus bas jamais enregistré et que la fonte de certains glaciers européens a littéralement dépassé les records. Selon le secrétaire général de l'OMM, Petteri Taalas, que je cite, « la partie est déjà perdue pour les glaciers car la concentration de CO2 est déjà très élevée et l'élévation du niveau de la mer risque de se poursuivre pendant les milliers d'années à venir » fin de citation. Il a également ajouté que la fonte ne pourrait être stoppée qu'en créant un moyen d'éliminer le CO2 de l'atmosphère. Depuis 1970, la perte d'épaisseur cumulée des glaciers s'élève à près de 30 m. En Europe, la situation des glaciers suisses est particulièrement dramatique, avec une perte de 6 % de leur volume de glace entre 2021 et 2022, contre un tiers entre 2001 et 2022. Pour la première fois, aucune neige n'a survécu à la fonte estival. Petteri Taalas alerte également sur le fait que, je cite, « si les émissions de gaz à effet de serre ne cessent de croître, le climat continuera de changer et les populations du monde entier sont toujours durement touchées par les phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes » fin de citation, prenant en exemple la sécheresse prolongée en Afrique de l'Est, ou encore les précipitations record au Pakistan et des vagues de chaleur sans précédent en Chine et en Europe. Ceci dit, il y a quand même de l'espoir. En effet, les énergies vertes deviennent moins chères que les combustibles fossiles, et la planète ne se dirigerait plus vers un réchauffement de 3 à 5 °C comme prévu en 2014, mais plutôt vers un réchauffement de 2,5 à 3 °C d’après l’OMM. Je cite, « dans le meilleur des cas, nous pourrions encore atteindre un réchauffement de 1,5°C, ce qui serait le moins pire à la fois pour le bien-être de l'humanité, de la biosphère et de l'économie mondiale » fin de citation. Enfin, Petteri Taalas termine en soulignant que de nombreux pays ont déjà commencé à agir et que les entreprises privées et multinationales du monde entier semblent vouloir faire partie de la solution. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

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