Aldoria, une start-up pour lutter contre la pollution de l’espace ?
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Connaissez-vous Aldoria ? Cette jeune entreprise toulousaine accélère sa surveillance de l’orbite terrestre cette année. Jusqu’au mois de janvier, la start-up s’appelait encore Share My Space. Fondée en 2017, elle compte plus d’une vingtaine d’employés et a réussi une levée de fonds de 10 millions d’euros. Un joli capital pour grandir et prouver que ses méthodes de surveillance et de suivi des satellites. Renommée Aldoria, elle utilise six stations télescopiques (chaque station disposant de 4 télescopes) réparties autour du monde, avec des algorithmes spécifiques dédiés au suivi des satellites en orbite haute et basse (jusqu’à 300 km). La levée de fonds permettra en particulier de doubler le nombre de stations. Mais Aldoria dispose également de partenariats avec ses clients et les agences. Chaque mois, l’entreprise publie des jeux de données dans son « space sustainability bulletin » avec un objectif clair : devenir le leader européen de la surveillance orbitale.Et clairement, il y a de la concurrence. L’entreprise la plus connue du secteur est sans doute LeoLabs, qui est basée sur une technologie différente ; des radars qui détectent et classent des milliers de satellites et débris en temps réel, en particulier pour l’orbite basse. Mais en 2024, Aldoria a noué des partenariats avec de grands noms, comme SES qui est le leader des satellites géostationnaires privés, ainsi qu’Airbus Defence & Space.Si les opérateurs, et en particulier ceux qui ont le plus de satellites comme SpaceX, prennent un soin tout particulier à surveiller l’orbite de leurs unités, les chiffres ne sont pas rassurants. Plus d’une centaine de satellites Starlink décollent chaque mois pour rejoindre l’espace, et ils ne sont pas seuls : d’autres opérateurs envoient des « grappes » plus petites. L’encombrement est donc bien réel et pour qu’il ne devienne pas critique dans les années à venir, une précision accrue sera nécessaire. Le 28 février dernier, un vieux satellite-espion russe et une unité de la NASA ont failli entrer en collision à 604 km d’altitude, et seraient passés à seulement 20 mètres l’un de l’autre. La pollution de l’espace est en effet un enjeu réel et concret qu’il ne faut pas négliger, car ce qui affecte l’espace affectera forcément la Terre tôt ou tard. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.