BYD trouve une technique ultime pour submerger le marché européen ?

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L'Europe se prépare à sanctionner les constructeurs automobiles chinois pour concurrence déloyale liée à des subventions généreuses de Pékin. Mais en parallèle, ces mêmes constructeurs pourraient bien sauver financièrement certains fabricants européens dès la fin 2025. Tout cela à cause des normes CAFE et des sanctions environnementales qui pourraient coûter très cher à l’industrie automobile du Vieux Continent.Les normes CAFE (Corporate Average Fuel Economy) imposent aux constructeurs de réduire de 15 % les émissions moyennes de CO2 par rapport à 2021. Pour y parvenir, une solution : augmenter les ventes de véhicules électriques. Certains estiment qu'il faudrait atteindre 25 % de véhicules électriques pour éviter les amendes salées de 95 euros par gramme de CO2 excédentaire par véhicule. Si les ventes restent au niveau de 2024, l'amende totale pour le secteur pourrait atteindre 13 milliards d'euros, une véritable asphyxie pour une industrie déjà en difficulté. Face à cette menace, l’Europe pourrait assouplir les réglementations, sous la pression du lobby automobile et de gouvernements européens, dont la France. Mais si aucun changement n’est apporté, il existe une porte de sortie… qui pourrait bien rapporter un milliard d’euros à Tesla. L’Europe autorise les constructeurs à former des "pools" : des alliances pour mutualiser les émissions moyennes. L'objectif ? Associer des fabricants de voitures thermiques à ceux qui ne produisent que des véhicules électriques pour faire baisser la moyenne de CO2. C’est là que Tesla et le constructeur chinois BYD deviennent des partenaires idéaux.Actuellement, deux grands pools se dessinent :-Tesla est associé avec Stellantis (Peugeot, Citroën, Fiat…), Toyota, Ford, Mazda et Subaru.-Mercedes fait équipe avec Smart, Volvo Cars et Polestar.BYD, de son côté, cherche à profiter de la législation européenne pour vendre des crédits carbone à des marques européennes en difficulté. Selon Alfredo Altavilla, conseiller de BYD pour l’Europe, les discussions sont bien avancées, bien que les partenaires potentiels restent inconnus. Renault, en difficulté face aux normes, pourrait être un candidat potentiel.L’ironie ? Bruxelles ne peut pas contrôler les conditions commerciales de ces accords. En clair, Tesla et BYD peuvent vendre leurs crédits carbone au prix qu’ils souhaitent. Une situation paradoxale, car ces normes risquent de profiter davantage aux constructeurs étrangers, mieux préparés à l’électrique, tandis que l'Europe sanctionne leurs importations pour concurrence déloyale. Une incohérence qui pose question. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

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