De l’acier vert sans émission de CO2 ? C’est possible !
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Quand on pense pollution et rejet de CO2, on pense évidemment à l’industrie. Et si l’on regarde un peu plus en détail, c’est la sidérurgie qui est l’une des industries les plus polluantes au monde, entre 7 et 9% des émissions mondiales de dioxyde de carbone. Rien de très étonnant finalement, quand on sait que ce marché représente à lui seul 1 600 milliards de dollars, et que l’on retrouve de l’acier absolument partout autour de nous, dans nos habitations, nos voitures, etc… Quoiqu’il en soit, un verdissement du secteur de l’acier semble inévitable, et c’est justement ce que propose la start-up Boston Metal, qui depuis 10 ans déjà prouve qu'une production d’acier sans émission de CO2 était possible. Avant toute chose, que signifie l’appellation « acier vert » ? Et bien, il s’agit tout simplement d’un acier produit à partir de ressources renouvelables et qui a un impact environnemental considérablement réduit par rapport à l'acier traditionnel, voire même quasiment invisible puisque les émissions de CO2 sont presque réduite à néant. Ceci dit, si aujourd’hui Boston Metal se développe rapidement, c’est grâce à l’investissement massif de deux géants : Microsoft et ArcelorMittal. Si l’on ne sait pas exactement combien d’argent Microsoft a investi dans la start-up, le spécialiste européen de l’acier ArcelorMittal a pour sa part déboursé 36 millions de dollars, pour une levée de fonds totale qui a atteint les 120 millions. Un beau chèque qui devrait permettre, je cite, « d'accélérer la production d’acier dit vert dans l’usine de Woburn, dans le Massachusetts, et de soutenir la filiale brésilienne de Boston Metal avec la construction d’une première aciérie en 2024, puis en 2026, d’une usine de taille moyenne » fin de citation. Si vous ne connaissez pas Boston Metal, et bien sachez que la start-up est considérée comme l’une des entreprises les plus prometteuses dans la conception d’acier dit « propre ». C’est en 2013 qu’elle a vu le jour, sur le campus du MIT, après que deux professeurs, Donald Sadoway et Antoine Allanore aient publié un article dans la revue scientifique Nature prouvant qu’il était possible de générer de l’acier en n'émettant quasiment aucun gramme de CO2. Conscients du potentiel immense de leur découverte, les deux hommes se sont empressés de breveter leur technologie sans jamais en dévoiler le détail, qu’ils ont mis à l’œuvre jusqu’à aujourd’hui à l’abri des regards via leur entreprise Boston Metal. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices