Le réchauffement climatique perturbe ordinateurs et GPS ?
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Depuis 1967, des métrologues ont mis au point des horloges atomiques, infiniment précises, pour s'assurer que le temps reste bien une valeur universelle, partagée à l'échelle mondiale. Cette valeur est nécessaire pour régler des appareils comme des ordinateurs, des systèmes de communication, ou encore les infrastructures GPS. Ces mêmes métrologues ont alors constaté un ralentissement de la vitesse de rotation de la Terre et mis au point un système permettant de s'y adapter. Mais celui-ci ne fonctionnerait pas si la planète devait accélérer sa course, ce qui est le cas depuis près d'une décennie. Cela pourrait poser de vrais problèmes à l'infrastructure informatique mondiale.Depuis que l'on mesure le temps de manière aussi précise, la rotation de la Terre n'a pas toujours été régulière, et l'on a pu constater des écarts de l'ordre de quelques millisecondes d'un jour à l'autre, en plus ou en moins. Depuis le début des années 1970, la tendance était plutôt de voir la rotation de la Terre se ralentir. Ce problème avait été réglé grâce à la création d'une « seconde intercalaire », ajoutée dans les horloges des ordinateurs dès que le décalage constaté dépasse la seconde. La dernière fois que cette correction a été ajoutée remonte à 2016. Sauf que depuis cette date, la tendance semble s'être inversée, et désormais, la Terre prend légèrement moins de 24 heures pour tourner sur elle-même. Un phénomène qui a culminé en 2020, où la Terre a battu son record du jour le plus court pas moins de 28 fois. Devant l'installation de cette tendance, la seconde intercalaire devrait être supprimée à partir de 2035. Mais il faut désormais trouver une parade dans l'autre sens.À ce jour, la journée la plus courte jamais enregistrée a eu lieu le 22 juin 2022 et a duré… 1,59 milliseconde de moins que les 24 heures normalement prévues. La création d'un pendant négatif à la seconde intercalaire a bien sûr été envisagée, mais les ordinateurs et autres systèmes de communication pourraient très mal y réagir. Selon Duncan Agnew de l'Institut de géophysique de l'université de Californie à San Diego, les programmes « supposent qu'elles sont toutes positives », et une seconde négative risquerait de causer une désynchronisation entre les ordinateurs et les satellites. Toutes les raisons de cette accélération de la rotation de la Terre ne sont pas connues. Mais, une fois n'est pas coutume, le réchauffement climatique pourrait bien être la cause de ce phénomène. On sait depuis les années 1950 que la fonte des glaces a tendance à ralentir la rotation de la Terre. Sans réchauffement climatique, une seconde négative aurait ainsi été nécessaire dès 2026, contre environ 2029 au rythme actuel. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.