Les pales des éoliennes en mer sont-elles dangereuses pour les oiseaux ?

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Les éoliennes en mer, aussi appelées éoliennes offshore, suscitent sans arrêt la controverse. Si les pro-éoliennes estiment que leur installation au large de nos côtes permet de profiter de la force du vent pour produire de l’électricité décarbonée, les opposants, eux, mettent en avant la nuisance esthétique de telles infrastructures, ainsi que leur impact sur l’environnement et l’économie locale. À ce jour, il n’existe aucun consensus pour dire si ces éoliennes apportent plus de bénéfices que d’inconvénient et inversement. Or, de plus en plus d’études sont menées pour tenter de répondre à certaines questions bien précises… comme par exemple une éventuelle dangerosité des pales pour les oiseaux. Et bien après deux ans d’observation, une première tendance crédible vient d’être dessinée par le fournisseur d’électricité suédois Vattenfall. Dans le détail, Vattenfall a dépensé 3 millions d’euros sur deux ans pour tenter de répondre à la question : les pales d’éoliennes offshore représentent-elles un danger pour les oiseaux ? Pour en être se rapprocher le plus possible de la réalité, le fournisseur d’électricité suédois a observé l’activité des goéland et des mouettes sur la période d’avril à octobre, là où ces oiseaux volent le plus, dans le parc éolien d’Aberdeen Bay qui compte 11 éoliennes, situé à 3 kilomètres des côtes écossaises en mer du Nord. Concrètement, les chercheurs mandatés par Vattenfall ont croisé les données issues de radars et de caméras pour recréer une sorte de carte de vol des oiseaux, et déterminer si oui ou non il y avait des collisions… avec une réponse claire : aucune collision n'a été observée. Je cite Henrik Skov, le directeur de l’étude, « c'est la découverte la plus importante. Des gens ont affirmé que des solutions très coûteuses seraient nécessaires pour que les oiseaux évitent les collisions, mais les espèces que nous avons suivies font un excellent travail pour les éviter par elles-mêmes. Elles semblent tout à fait capables de survivre dans un environnement éolien » fin de citation. Si le résultat de cette étude est significatif, il convient tout de même de le relativiser un peu. Tout d’abord, l’étude n'a pris en compte les comportements que de quatre espèces d’oiseaux. Sur ce point, Vattenfall reconnaît que ce genre d’étude devrait être appliqué à d'autres types d'oiseaux ainsi qu'aux parcs éoliens terrestres pour pouvoir déterminer une conclusion définitive. Si aucune collision n'a été notée, il convient aussi de prendre en compte l’impact de ces installations sur le mode de vie des espèces. Enfin, Vattenfall persiste et signe : malgré cette tendance positive, il convient de rester vigilant et de ne pas construire des parcs éoliens de façon anarchique, et surtout pas dans les couloirs habituellement empruntés par les oiseaux. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

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