Pour la première fois, un homme inculpé pour trafic de GES ?
Choses à Savoir TECH VERTE - En podcast af Choses à Savoir
Kategorier:
Aujourd’hui, on peut faire de l’argent avec absolument tout, même les choses les plus nocives. Et ça, un Américain vivant en Californie l’a bien compris. Manque de chance, il a été inculpé début mars pour avoir importé aux États-Unis, depuis le Mexique, un gaz fluoré dont l'impact serait des centaines voire des milliers de fois plus important que le dioxyde de carbone. Ainsi, Michael Hart, originaire de San Diego, est devenu le premier Américain inculpé pour importation présumée illégale aux États-Unis d'un gaz à effet de serre très polluant.Hart a été arrêté au titre d'une loi sur l'innovation et la production de 2020 interdisant l'importation d'hydro-fluorocarbures (HFC), sauf autorisation de l'Agence de protection de l'environnement (EPA). Ces gaz fluorés, que l'on trouve essentiellement dans les réfrigérateurs, les climatiseurs, mais aussi les systèmes anti-incendie ou encore comme agents gonflants dans des mousses, sont de puissants gaz à effet de serre. D'après le ministère de la Justice, Michael Hart aurait acheté des réfrigérants au Mexique et les a importés illégalement aux États-Unis dans son véhicule, les cachant sous une bâche et des outils. Le Californien a ensuite publié des annonces de vente sur plusieurs sites internet comme Facebook Marketplace et OfferUp, avec pour objectif de faire du profit.Je cite l’agence de protection de l’environnement américaine, « le trafic illégal d'hydrofluorocarbures (...) nuit aux efforts internationaux pour combattre le changement climatique, mettant en péril les efforts des Etats-Unis dans le cadre du pacte de Montréal, un accord visant une diminution de l'usage de ces gaz polluants de 85% d'ici 2047. D'après les autorités judiciaires, Michael Hart a également importé du chlorodi-fluoro-méthane (HCFC-22), une molécule pouvant dégrader la couche d'ozone et qui fait l'objet de règles au titre de la loi sur la qualité de l'air, aussi appelé Clean Air Act. S’il n’a pas encore été jugé, le californien risque tout de même jusqu’à 20 ans de prison et 250 000$ d’amende. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.