Un matériau OLED "100 fois moins couteux" pour les écrans ?

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La technologie OLED est plébiscitée pour sa qualité d’image exceptionnelle et ses noirs profonds, mais elle souffre d’un point faible persistant : la fragilité du pixel bleu. À cause de sa longueur d’onde plus courte, ce dernier se dégrade plus rapidement que ses homologues rouge et vert, provoquant une perte progressive de luminosité et un déséquilibre des couleurs. Un phénomène qui, à terme, contribue au burn-in, un vieillissement irrémédiable de l’écran.Pour remédier à ce problème, les chercheurs explorent depuis plusieurs années diverses solutions technologiques : émetteurs phosphorescents (PhOLED), fluorescence activée thermiquement (TADF), ou encore techniques de fabrication innovantes comme le Max OLED et l’Inkjet OLED. Mais une nouvelle percée pourrait changer la donne. D’après une étude publiée dans la revue Nature, une équipe des universités de Cambridge et Manchester a mis au point un nouveau matériau révolutionnaire : le NON, basé sur une molécule de 1,3,5-oxadiazine. Son principal atout ? Une synthèse bien moins complexe que celle des matériaux actuellement utilisés, le rendant plus stable, plus efficace et nettement moins coûteux à produire. On parle d’une réduction de coût de 100 fois par rapport aux solutions existantes ! Les premiers tests menés par le Groupe d’Optoélectronique de l’Université de Cambridge affichent des résultats impressionnants : l’émetteur NON atteint jusqu’à 21 % d’efficacité quantique externe (EQE), une avancée significative pour un émetteur fluorescent. Pour rappel, l’EQE mesure le rapport entre les photons émis et les électrons injectés, tandis que l’IQE (efficacité quantique interne) analyse ce rendement avant les pertes optiques.L’intégration du NON avec des émetteurs TADF (qui optimisent l’émission lumineuse en convertissant certains excitons en énergie exploitable) pourrait renforcer la durée de vie du pixel bleu, et donc, des écrans OLED dans leur ensemble. Si cette innovation tient ses promesses, elle pourrait conduire à une nouvelle génération d’écrans OLED plus résistants, plus lumineux et plus économes en énergie. De quoi démocratiser encore davantage cette technologie, en la rendant plus accessible au grand public. Toutefois, il reste encore des tests à grande échelle à réaliser avant de valider définitivement l’impact du matériau NON sur la durabilité des écrans et sa capacité à freiner le burn-in. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

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