đ Calendrier de l'Avent 9/26 - I comme Infrastructure
Circular Metabolism Podcast - En podcast af Aristide Athanassiadis - Fredage
 
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Le mot dâaujourdâhui pour la lettre I est Infrastructure.Un des autres concepts que je traite rĂ©guliĂšrement dans le podcast est la question dâinfrastructures. Quand on parle dâinfrastructures on pense souvent Ă un ingĂ©nieur en casque de chantier, des bĂ©tonneuses et des excavateurs. On pense Ă des ponts, des routes et des aĂ©roports, etc. PrĂ©sentĂ© comme ça, le mot infrastructure ne paraĂźt pas ĂȘtre un sujet essentiel pour mieux comprendre les crises que nous traversons.Mais derriĂšre ces artefacts se cache une des questions les plus Ă©pineuses pour nos sociĂ©tĂ©s.Avant de me plonger sur pourquoi le choix des infrastructures est un sujet dâimportance sociĂ©tale, il faut peut-ĂȘtre rapeller certaines notions.Les infrastructures sont ces artefacts qui transforment les flux dâun Ă©tat vers un autre (par ex. une centrale Ă charbon gĂ©nĂšre de lâĂ©lectricitĂ© via la combustion de charbon) ou les transportent dâun endroit vers un autre (par ex. des rĂ©seaux Ă©nergĂ©tiques, dâeau, de transport routier/rail). Mais les infrastructures sont Ă©galement des stocks ou des rĂ©servoirs de matiĂšres (par ex. une centrale Ă charbon est composĂ©e de bĂ©ton, acier, cuivre, et autres matĂ©riaux). Finalement, ces infrastructures facilitent ou permettent certaines pratiques et modes de vies (pensez routes pour vĂ©hicules individuelles vs. pistes cyclables pour vĂ©los).Du coup, les infrastructures consomment des flux pour ĂȘtre construites mais aussi et surtout un moteur ou facilitateur de consommation de flux. Dans les territoires urbanisĂ©s nous pouvons mĂȘme dire que sans infrastructures nous ne pouvons pas consommer de flux (mis Ă part quelques exceptions telles quâun potager).Cependant toute infrastructure nâest pas Ă©gale, ni en termes de besoin de matiĂšre, ni en satisfaction de besoins, ni en mobilisations de flux. Certaines engendrent la consommation de âmauvaisâ flux (infrastructures dâĂ©nergies fossiles) et certaines de âbonsâ flux (infrastructures cyclistes).Si ce nâĂ©tait pas suffisamment compliquĂ©, il faut ajouter un aspect temporel aux infrastructures. Souvent, les infrastructures ont une durĂ©e de vie de quelques dizaines dâannĂ©es voire quelques centaines dâannĂ©es. En soi, faire des stocks qui durent câest une bonne chose. Mais cela veut Ă©galement dire quâune sociĂ©tĂ© peut se vĂ©rouiller dans une consommation de mauvais flux ou une consommation excessive de flux le temps de remplacer une infrastructure. De mĂȘme, ce vĂ©rouillage technique peut nous pousser Ă maintenir certaines infrastructures en vie mais pour les maintenir nous devons continuer Ă consommer des matĂ©riaux.Vous voyez le cercle vicieux ?Pour conclure, pourquoi le choix des infrastructures est Ă©minemment politique voire idĂ©ologique ? Parce que les infrastructures dĂ©terminent le champ des possibles. Le tout Ă lâeau est une Ă©vidence aujourdâhui au point oĂč les alternatives sont difficiles Ă imaginer. Il existe de nombreux moyens de satisfaire un besoin essentiel mais avec une intensitĂ© materielle trĂšs diffĂ©rente. Comme nous lâavons vu avec les manifestations pour les mĂ©ga-bassines, les infrastructures sont au coeur de nos enjeux et nous devons dĂ©mocratiser et repolitiser leur choix.Allez Ă demain pour la lettre J,âïž HĂ©bergĂ© par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
 
 