S1E39 - Le sport, une drogue comme les autres ? - Laetitia Fourcade
Contre-addictions par Rose - En podcast af Keren Rose - Torsdage
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đ Cette semaine on parle de la bigorexie avec Laetitia Fourcade, actrice, professeure de "Body Yoga", marathonienne et marraine de l'association Arts et Mouvements đŹ « C'est comme si t'avais une pression perpĂ©tuelle autour de toi et le seul moment oĂč tu vas dans la nature et que tu t'Ă©coutes, toi, respirer, que t'es connectĂ© avec toi-mĂȘme, t'as plus la pression que la vie t'impose tous les jours, en fait. C'est toi, t'es sous tes projecteurs Ă toi, et t'as juste Ă t'Ă©couter, Ă te faire du bien. C'est un peu le dĂ©but de quelque chose, tu vois, pour moi le sport. Et aprĂšs tu recherches en fait cet Ă©tat de plaisir. Tu peux pas t'en passer quand t'as une angoisse, "Ah ben... qu'est-ce que je vais faire ? " » ComĂ©dienne, influenceuse, ambassadrice de marques, professeure de yoga enchaĂźnant les formations, les runs, les trails, les dĂ©fis, abstinente dâalcool depuis de longs mois, elle est belle, souriante, positive, extra mince, marraine dâune association qui lutte contre les violences conjugales faites aux femmes (Arts et Mouvements)⊠On pourrait se demander si mon invitĂ©e nâest pas avant tout accro Ă la perfection. Au contrĂŽle. Rien ne laisse apparaĂźtre en effet les annĂ©es de fĂȘte, dâalcool, de rĂ©gime ou dâexcĂšs de nourritures. Laetitia contrĂŽle. Câest une crise, comme souvent, cette opportunitĂ© de changer, ou plutĂŽt de devenir soi, qui ouvre la brĂšche de son Ăąme. Le sport la sauve. Le yoga (qui vient du sanskrit Yug qui veut dire Union) rĂ©unifie son corps et sa tĂȘte. Mais trĂšs vite son emploi du temps est rythmĂ© par la sueur, les calories cramĂ©es, les endorphines sĂ©crĂ©tĂ©es, les compulsions et les obsessions activĂ©es. Et cette nouvelle addiction porte un nom : la bigorexie . Cette dĂ©pendance Ă la pratique sportive ou Ă l'effort est parfois appelĂ©e "sportoolism" ou anorexie athlĂ©tique. Elle peut aussi bien toucher les sportifs professionnels que les amateurs. Mais mon invitĂ©e a tendance Ă penser que le problĂšme se situe plus dans la vision que les autres ont de sa pratique plutĂŽt que dans sa pratique elle-mĂȘme. Parce quâelle se rĂ©vĂšle aussi dans le sport, se canalise, se rĂ©pare. Elle se soigne. De ses angoisses, de la consommation de toxiques et de la culpabilitĂ© qui va avec. Elle y met du sens, de la joie, et de lâaltruisme aussi. Comment le bien-ĂȘtre peut osciller entre bĂ©quille et danger ? Le sport est-il une fuite comme les autres, ou un moyen au contraire de se reconnecter Ă soi ? đ Contre-addictions : @contreaddictionspodcast đ Rose : @rosekeren