La honte et la faim

Jadis, on y voyait vertu. Avant d'obtenir pitance, les indigents devaient ressentir l'opprobre de la mendicité. On les obligeait à jouer des coudes devant les œuvres de charité, à patienter dans le froid sous l'œil méprisant des passants. Ainsi, ils chercheraient à s'extraire de leur condition. Nul ne défend plus cette « pédagogie de la honte ». Mais elle continue d'habiter ceux qui recourent au soutien alimentaire, au point que beaucoup préfèrent y renoncer.

Om Podcasten

Chaque mois en accès libre : l'éditorial, le sommaire et le podcast du « Diplo ». Pour écouter l'ensemble du « Journal audio », abonnez-vous sur www.monde-diplomatique.fr/audio