À la Une: la mort d'Alexeï Navalny et le 2ème anniversaire de la guerre en Ukraine

Revue de presse des hebdomadaires français - En podcast af RFI - Søndage

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« Il faut faire payer Poutine, l'assassinat de Navalny ne doit pas rester impuni », clame l'Express en Une, L'Express qui consacre un long dossier à la mort de l'opposant russe et aux deux ans de guerre en Ukraine. L'hebdomadaire part du principe que la Russie n'est pas aussi forte qu'il y paraît. « L'Occident ne doit pas être dupe des fanfaronnades du Kremlin », nous dit-il, « La Russie est plus affaiblie qu'on pourrait le croire ». « L'armée russe n'est pas invincible », ajoute l'hebdomadaire, « et l'économie du pays n'est pas florissante ». L'Express reconnaît toutefois que « la croissance ne s'est pas effondrée, flirtant même avec les 3 % en 2023 et 2024 ». Mais il ajoute aussitôt « en réalité le potentiel de croissance de la Russie est durablement affaibli. La fuite en avant de Poutine dans une économie de guerre n'est pas soutenable dans la durée ». Quant à la mort d'Alexeï Navalny, elle est, pour L'Express, « le symbole d'une Russie fébrile. Le décès de l'opposant fait resurgir les fissures d'un régime en perte de légitimité ».  Un opposant devenu martyrParis Match publie cette semaine de nombreuses photos : Navalny souriant, en famille, avec son épouse et leurs deux enfants, Navalny arrêté lors d'une manifestation pour la libération d'un journaliste, en 2019. Navalny, encore, souriant derrière les barreaux, lors d'une audition à distance, devant ses juges, à la veille de sa mort. Enfin, la photo de son épouse, Ioulia Navalnaïa, les yeux plein de larmes, annonçant son décès. Paris Match revient notamment sur les conditions de détention d'Alexeï Navalny. « En 2023, mis à l'isolement pour 6 mois, il note : Même les psychopates et les tueurs en série condamnés à perpétuité ont droit à des visites. Moi pas ».  Mais il ne regrette rien. « A l'écoute des discours imposés de Poutine », poursuit l'hebdomadaire, « il lui arrive de s'endormir heureux ». Il écrit : je me dis : « Tu as bien fait. Mieux vaut être en prison que se soumettre à ce pouvoir ». Pour Paris Match, « Un opposant est mort, un martyr est né ».   Espionnage et désinformationLa Russie et avant elle, l'URSS, il en est aussi question dans Le Point. « De Staline à Poutine, ces Français au service de Moscou », titre, en Une, Le Point. Ce sont « les archives des services de Prague », qui ont parlé. Le journaliste Vincent Jauvert s'y est intéressé de près. D'où il ressort que « l'hexagone fut un terrain bien perméable au KGB et qu'au moins 35 journalistes ont eu des accointances tarifées (...) Certains ont trahi par conviction, d'autres pour l'argent, certains par naïveté ou goût du risque », raconte L'Express, qui cite notamment le cas de Gérard Carreyrou, lequel « aurait accompli ses missions de renseignement avec zèle ». « L'ancien patron de l'info sur TF1 », aujourd'hui à la retraite, aurait informé son agent traitant sur le parti socialiste et l'Elysée, dans les années 80. Gérard Carreyrou dément fermement, dans une interview. Et assure : « cela faisait partie du métier, de sortir, de rencontrer des gens, de déjeuner ». Quoi qu'il en soit, la Russie reste très active. Témoin celui que Le Point appelle « le troll russe », Mikhail Gamandiy-Egorov, « agitateur lié au renseignement russe », « un spécialiste de la désinformation » qui, nous dit-on, « grenouille en Afrique francophone où la Russie diffuse une violente propagande anti-France ». « On le voit d'ailleurs poser » sous un portrait du président de la Guinée Equatoriale, Teodoro Obiang Nguema, alors que le chef de l'État vient d'être réélu avec 95 % des voix. « Mikhail Gamandiy-Egorov a même réussi à s'introduire à  l'Ecole Supérieure de Journalisme à Paris, où il enseignait, (interdit de rire) » se moque l'Express « la lutte contre les fake news, l'influence des discours médiatiques ou encore l'impact des réseaux sociaux sur l'opinion ». Une nouvelle tête de liste pour les élections européennesLe temps presse avant les élections européennes qui auront lieu début juin. Pourtant le camp présidentiel n'a toujours pas annoncé le nom de son candidat, mais ce n'est visiblement plus un mystère. Selon la Tribune Dimanche, « ce sera officiel dans les jours qui viennent ». Ce sera une candidate, Valérie Hayer, une eurodéputée de 37 ans, fille d'agriculteurs. « Une inconnue du grand public » qui aura fort à faire, rappelle La Tribune Dimanche, alors que « dans les sondages, la liste de la majorité est passée sous les 20% et est très largement devancée par celle du Rassemblement National ». Le Journal du Dimanche, est moins affirmatif, sans doute pris de vitesse, le JDD estime que Valérie Hayer « fait figure de candidate naturelle », mais ajoute-t-il, « la macronie procrastine ». Si l'on en croit la Tribune Dimanche, le camp présidentiel lui fait pourtant confiance, car « elle est solide. Elle n'improvisera pas ». Quant à son « déficit de notoriété », il ne serait « pas insurmontable » selon les macronistes, qui rappellent « qu'avec l'élection présidentielle, les européennes sont la seule élection où les candidats ont leurs visages affichés sur tous les murs de France ». 

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