À la Une: une nuit de violences en région parisienne

Revue de presse des hebdomadaires français - En podcast af RFI - Søndage

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Une voiture en flamme apparait sur le site du Figaro qui emploie des mots très forts « le cauchemar éveillé d’une nuit d’émeutes » à Nanterre. Une vingtaine de personnes ont été interpelées après des feux de voitures et des tirs de mortier. Mais au-delà des incidents de cette nuit, c’est bien la question des violences policières qui est relancée puisque ce qui a mis le feu au poudre c’est la mort d'un jeune automobiliste de 17 ans tué hier à bout portant par un policier en raison d'un refus d'obtempérer, le policier a été placé en garde à vue. La vidéo est devenue virale, elle a fait le tour des réseaux sociaux. Le Figaro fait un point sur les conditions dans lesquelles un policier peut faire usage de son arme. Depuis 2017 donc, le cadre a été assoupli et « les policiers sont également autorisés à tirer en cas de refus d'obtempérer s'ils ne peuvent stopper la voiture autrement que par l'usage des armes et si, dans sa fuite, le conducteur est « susceptible de perpétrer (...) des atteintes à leur vie ou à leur intégrité physique ou à celles d'autrui ». »L’Humanité n’hésite pas à évoquer « la gâchette facile des policiers », rappelant qu’en 2022 13 personnes ont perdu la vie, tuées par des policiers, après avoir refusé un contrôle routier.À la une aussi de L’Humanité, la nomination à la tête du Journal du dimanche de l'ancien directeur de Valeurs actuellesGeoffroy Lejeune, « le péril Lejeune » selon L’Humanité qui dans son éditorial pointe le problème de la concentration des médias entre les mains de Vincent Bolloré qui « illustre jusqu’à la caricature les dangers pour la démocratie et le pluralisme ». Hier le PDG du Journal du dimanche, Arnaud Lagardère a rendu visite aux journalistes de la rédaction, en grève depuis maintenant six jours. Libération nous donne les détails de cette visite, le choix de Geoffroy Lejeune « n’est pas idéologique, il est économique », « a tenté » de faire croire Arnaud Lagardère qui a avancé l’argument suivant : « Le monde va changer et il va falloir que l'on s’adapte. »La rédaction a décidé de maintenir sa grève car, raconte un journaliste, « ce qu’il nous a dit aujourd’hui nous motive beaucoup plus à continuer qu’autre chose ».Julia Cagé, présidente de l’association « Un bout des médias » va plus loin dans les colonnes de L’Humanité, elle imagine une grève des abonnements et estime que « les journalistes devraient pouvoir élire leurs dirigeants » et que « l’État peut aussi intervenir sur la question de la gouvernance ».Pleine page en couverture de Libération : une photo de l’allocution télévisée de Vladimir Poutine samediAprès la rébellion avortée de Wagner, et ce titre « l’incroyable aveu de faiblesse ». Ces mots sont ceux de l’historien britannique Antony Beevor. Au lendemain de la prise de parole du président russe reconnaissant avoir financé Wagner et remerciant les soldats d’avoir empêché une guerre civile. Selon l’historien, « c’est vraiment le début de la fin » pour Vladimir Poutine, car détaille-t-il, « Poutine sait très bien que c’est l’apathie qui permet aux révolutions de gagner. Dans les moments clés, les gens préfèrent attendre, voir comment la situation évolue, ils préfèrent se retenir de prendre position temps qu’ils ne sont pas sûrs de voir de quel côté va pencher la balance. Ce moment est clé. Or, le simple fait qu’il n’y ait pas eu de réelle résistance face à l’avancée de Wagner, ni à Rostov, ni à Voronej, ni à Lipetsk, est frappant. » Une analyse que partage Jean Radvanyi, directeur du centre de recherches Europe-Eurasie à l’Inalco, interrogé par Ouest France. Pour lui, « ces événements ont montré qu’il n’avait pas tout le contrôle sur un point absolument stratégique, les forces de sécurité. Et Prigojine a malicieusement insisté dans sa déclaration d’hier : « Nous avons pu parcourir des centaines de kilomètres sans que personne ne soit capable de nous arrêter ». « C’est là une critique contre tout le dispositif, cette fameuse verticale du pouvoir. Mais, cette affaire, à mon sens, n’est pas tout à fait finie », promet-il.

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