Guillaume Henry (Patou) - Pour plaire, il faut d’abord aimer. (rediffusion)

TheBoldWay (ex EDLM) - En podcast af Adrien Garcia

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😇 Mon sponsor du mois Squarespace – Tester LA solution "no code" pour crĂ©er votre site web ➡ CrĂ©er mon site Abonnez vous Ă  ma Newsletter ➡ Newsletter TheBoldWay ___________________________________ Dans ce nouvel Ă©pisode, nous allons Ă  la rencontre de Guillaume Henry, il est le directeur artistique de Patou. Dans cet Ă©pisode, il nous parle de son parcours, de son premier stage chez Givenchy Ă  son arrivĂ©e chez Patou, de l’importance d’avoir envie, de la diffĂ©rence entre faire de la mode et des vĂȘtements, de Jean Patou, de l’importance d’avoir une Ă©quipe soudĂ©e et du partage des informations et de beaucoup d’autres sujets. J’ai adorĂ© interviewer Guillaume, j’espĂšre que vous prendrez autant de plaisir Ă  l’écouter ! SE RETROUVER DANS L’EPISODE 01:00 Guillaume se prĂ©sente et revient sur son parcours. 33:02 La crĂ©ation de sa marque, son arrivĂ©e Ă  l’IFM, le conseil de Jean-Jacques Picart, son stage chez Givenchy, son travail chez Paule K. 01:04:34 Son arrivĂ©e chez Nina Ricci, la femme Carven et Nina Ricci, son expĂ©rience chez Nina Ricci. 01:25:15 Son dĂ©part de chez Nina Ricci, sa rencontre avec Sidney Toledano, son arrivĂ©e chez Patou, Jean Patou, le changement de nom de la marque, la vision et les bureaux Patou. 2:01:15 Comment il a choisi son Ă©quipe, sa mĂ©thode de management, son processus crĂ©atif, ce qu’il dirait Ă  Guillaume 20 ans, qui souhaiterait-il entendre dans ce podcast. KEYLEARNINGS Ce fameux conseil avisĂ© de Jean-Jacques Picart, LE conseil : « Vous devriez rentrer dans une maison, observer, apprendre, vous frustrer et c’est de votre frustration que naĂźtra votre talent. Vous aurez quelque chose Ă  dire quand vous saurez qui vous ĂȘtes et vous saurez qui vous ĂȘtes, en travaillant pour les autres ». Et il a eu tellement raison ! C’est gĂ©nial quand tu rencontres le succĂšs mais c’est problĂ©matique quand tu dois le maintenir. Je n’ai jamais su associer une marque Ă  des codes vĂȘtements. J’ai toujours associĂ© une marque Ă  des femmes. Je n’ai jamais rĂ©ussi Ă  associer une marque Ă  un produit, j’ai toujours envisagĂ© une femme comme quelqu’un. Quand je suis arrivĂ© chez Patou, je me suis dit : Patou, c’est qui ? Une entreprise ce n’est pas qu’un DA, une entreprise c’est une entreprise, une vision commerciale. Ce qui m’a bluffĂ©, c’est l’intelligence d’Henri Sebaoun quand je suis arrivĂ© chez Carven. Cela faisait trois mois que je dessinais dans mon coin la premiĂšre collection et il ne me demandait rien. Un jour, je dis « Henri, tu ne veux pas voir ce que je suis en train de faire ? », il me fait « Non non ça va ». Je dis « Mais, tu es sĂ»r ? Parce que quand mĂȘme, je voudrais que ça te plaise.». Il me fait « Non, je t’ai choisis donc ça me plaira, et puis ça ne plait pas, c’est de ma faute parce que je t’ai choisis». C’est quand mĂȘme formidable, cela te donne des ailes, l’envie de l’envie de l’envie. AprĂšs ça, tu as non seulement envie de travailler pour toi mais pour lui. Tu veux le rendre fier, tu veux qu’il soit fier, tu veux lui rendre ce qu’il t’a dit. T’es obligĂ©, tu veux lui rendre ce qu’il t’a dit, tu veux le rendre fier tellement il t’a laissĂ© cette libertĂ©. Chez Nina Ricci, j’habillais des femmes que je ne connaissais pas, les fameuses clientes de l’avenue Montaigne mais je n’habillais plus du tout, du tout celle que je connais. Et ce trop de robes que je croisais dans le mĂ©tro, je ne les voyais plus du tout. C’est comme si tu n’entendais pas du tout ta musique Ă  la radio, c’est terrible. Ça m’a tellement manquĂ©. La premiĂšre personne que j’ai voulu toujours satisfaire, c’est moi. Ce n’est pas Ă©goĂŻstement, c’est que, si tu n’aimes pas ce que tu fais, comment veux-tu que les autres l’aiment ? Au quotidien, on te demande d’ĂȘtre dĂ©finitif : c’est rouge ou blanc ? C’est long ou c’est court ? Par contre, tu passes ton temps Ă  te contredire, c’est quand mĂȘme un sacrĂ© casse-tĂȘte. C’est-Ă -dire que c’est jaune parce que ce n’est pas rouge, mais dans 6 mois, ce sera rouge parce que ce n’est pas jaune. On passe notre temps Ă  dire « ça, ce n’est pas possible » et la saison d’aprĂšs : « c’est gĂ©nial ! ». C’est fou mais c’est ça que j’adore dans ce mĂ©tier, sauf qu’il faut absolument que tu aies envie. Et si tu as envie, tu peux quand mĂȘme donner un tout petit peu envie aux autres et il faut bien s’entourer, avoir une Ă©quipe de choc. Je n’aime rien de plus que d’habiller mes amies. Pour plaire, il faut d’abord aimer. Je voulais ramener Jean Patou dans la vie, mais Jean Patou c’est un homme. Et on voulait vraiment, avec Sophie, revenir Ă  l’idĂ©e d’entreprise et de marque. Ce n’est pas pĂ©joratif quand on dit « marque », c’est vraiment un label, c’est comme une griffe. Jean, il est avec nous tout le temps mais quand tu es nĂ©e en 1997, tu veux vraiment t’habiller en Jean Patou ? Il faut ĂȘtre tout Ă  fait objectif. Patou, il y a une forme d’immĂ©diatetĂ©, ce qui compte c’est le respect des valeurs, de l’hĂ©ritage. Jean Patou, il n’est plus avec nous physiquement, mais par contre, il est avec nous tout le temps dans tout ce que l’on entreprend, dans toutes nos rĂ©flexions. Parfois, quand on est en essayage, je vois un vĂȘtement sur un cintre qui est bof comme ça, un peu triste. On me dit « il faut avoir porté », mais tu essayes quand tu n’aimes pas sur un cintre toi ? Donc donnes lui de l’amour pour que tu aies envie de l’enfiler sinon ça sert Ă  quoi ? Je me suis mis Ă  Instagram il y a trĂšs peu de temps, mais typiquement, Instagram, j’ai dĂ©couvert que c’était une source d’inspiration extraordinaire donc j’essaye de chopper pas mal d’images. Je suis vraiment un mangeur d’images, bizarrement et cela se voit un peu sur le portant, je ne regarde pas beaucoup de choses de mode ou alors quand il y a des vĂȘtements, ce n’est pas des vĂȘtements griffĂ©s, j’adore la notion d’anonymat. Les inspirations peuvent venir de partout, mais j’emmagasine et Ă  un moment, cela fait comme une espĂšce de scĂ©nario ou de pĂȘle-mĂȘle d’images et cela se clarifie : des couleurs qui sortent ou qui reviennent, des mantras
 Une collection, c’est comme des ingrĂ©dients dans un plat : tu as un peu de sucrĂ©, un peu de salĂ©, un peu de piquant, un peu de doux. Pour moi, c’est ça une recette rĂ©ussie. Les Ă©quipes, je leur demande Ă  tous de ramener des images de choses dont ils ont envie, et moi, je suis comme une photocopieuse, je les avale. AprĂšs, il y en a qui survivent et d’autres qui ne surviennent pas mais doucement la collection se met en place, des envies de longueur, de couleur, de volume, la fille : c’est qui, c’est quoi la femme cette saison, elle rit, chez Patou, elle rit de toutes façons, d’oĂč elle vient, oĂč elle va, est-ce qu’elle a diffĂ©rentes aspirations diverses, variĂ©es. Ça commence Ă  se composer un peu comme un story-board, un portrait-robot et aprĂšs je vais aller voir les Ă©quipes en leur disant « voilĂ , en quelques mots, cette saison c’est
. » Et ils vont aussi travailler de leurs cĂŽtĂ©s des volumes, des proportions, des maquettes. Et on commence Ă  faire du stylisme avec une amie mannequin, et on l’habille, on lui met des trucs, et lĂ , il y a une femme qui arrive doucement et on s’enthousiasme, et ça grandit. AprĂšs cette rĂ©union oĂč on joue un peu Ă  la poupĂ©e, on rĂ©unit les Ă©quipes et on va leur dire « voilĂ  c’est ça, alors on aimerait ce genre de choses, ce genre de main » et lĂ , on va encore plus prĂ©cisĂ©ment.L’ambition c’est bien, mais le transforme pas en handicap. REFERENCES Patou https://patou.com DuperrĂ© https://duperre.org/ Pierre Hardy https://www.pierrehardy.com/ IFM https://www.ifmparis.fr/fr/Citizen K http://www.citizen-k.com/ Maria Luisa https://fr.wikipedia.org/wiki/Maria_Luisa_Poumaillou Jean-Jacques Picart https://www.instagram.com/p/B3654ydot8y/Carven https://www.carven.com/ Henri Sebaoun https://www.linkedin.com/in/henri-sebaoun-a1353a72/en Marie-Louise Carven https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Louise_Carven DĂ©filĂ© Nina Ricci aux Invalides https://www.marieclaire.fr/les-legionnaires-du-defile-nina-ricci-printemps-ete-2018,1237450.asp Sophie Brocart https://fr.fashionnetwork.com/news/Lvmh-nomme-sophie-brocart-directrice-generale-de-jean-patou,1023478.html Claude Montana https://www.instagram.com/p/B6uua5ACw-U/ Nb: TheBoldWay ou The Bold Way, anciennement connu sous le nom de Entreprendre dans la mode ou EDLM , est un podcast produit et rĂ©alisĂ© par Adrien Garcia.

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